Depuis l’annonce faite, l’an dernier, par Facebook du lancement d’une nouvelle crypto-monnaie, baptisée Libra, le débat quant à sa validité n’a pas cessé.
Contrairement au Bitcoin et autres monnaies cryptographiques, la Libra présente deux avantages de taille. D’abord, cette nouvelle monnaie repose sur un panier de dollars US, Euros, Yens et autres monnaies stables ce qui lui évite la forte volatilité des autres cryptomonnaies. Son deuxième avantage réside dans le fait qu’il s’agit d’une monnaie portée principalement par Facebook, une plateforme utilisée quotidiennement par des milliards de personnes.
Plusieurs pays se sont opposés à cette solution, y compris les États-Unis et plusieurs pays européens qui ont introduit des législations visant à rendre illégales de telles solutions. Ceci ne devrait surprendre; cette monnaie “verra un tel engouement qu’elle présentera un risque important pour les Etats et leurs souverainetés, d’une part, mais menacera la suprématie de certains Etats, d’autre part”, souligne l’ITES dans son rapport.
D’autres pays, en revanche, ont voulu saisir l’opportunité que la blockchain offre pour réduire l’usage du cash tout en offrant de nouveaux modes de paiement et ont commencé à développer des Central Bank Digital Currencies, ou CBDC.
C’est la voie empruntée par la Chine … et la Tunisie. Au fait, la Banque Centrale a annoncé se pencher sur un tel projet pour le développer d’un dinar émis uniquement sous format électronique et ayant la même valeur et le même cours que le dinar classique.
Si cette technologie se concrétise à temps, elle “permettrait à la Tunisie d’être précurseur dans ce domaine”, lit-on dans le rapport de l’ITES.
Dans ce cadre, l’institut propose deux mesures clés.
D’abord, “accélérer la mise en œuvre du dinar CBDC et de la convertibilité du dinar”. En effet, l’ITES préconise que “la facilité d’utilisation des monnaies électroniques, et plus particulièrement celles à base de blockchain, fera en sorte que nombre de tunisiens, jeunes et moins jeunes, seront tentés d’y recourir, même si ces monnaies seront achetées en devises”.
“À défaut”, prévient l’ITES, “la monnaie d’échanges électroniques en Tunisie, entre cette population de jeunes, risque de ne plus être le dinar mais la Libra ou le Bitcoin”.
Dans son rapport, l’ITES recommande également d’accélérer l’adoption du dinar CBDC : “Si l’adoption du dinar CBDC était accélérée et était accompagnée de la convertibilité du dinar”, lit-on dans le rapport, “le dinar tunisien aurait de fortes chances d’être reconnu comme une monnaie internationale d’échange en raison de son antériorité”.
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