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Nizar Yaiche: Nous nous attendons à une croissance de -6.5% et à un déficit de 7% du PIB

Lors d’une conférence de presse organisée ce matin au siège de la Présidence du gouvernement, Nizar Yaiche, ministre des Finances, a présenté les dernières mises à jour de la situation financière ainsi que les grandes lignes des prochaines mesures.

Une croissance de 2.7%. C’est l’hypothèse sur laquelle a été bâti le budget de l’État en 2020. La crise, vous le savez certainement déjà, a dissipé tout espoir d’atteindre cette croissance. D’après Yaiche, on doit s’attendre à une récession de -6.5%.

En ce qui concerne les ressources internes de l’État, le ministre prévoit un creux de 5.4 milliards de dinars. Pour y faire face, Yaiche a indiqué qu’une batterie de 50 mesures financières et fiscales vont être annoncées prochainement. Le but étant d’atténuer l’impact de ce gap et de doter le budget de l’État de ressources à hauteur de 1.1 milliard de dinars.

Ces mesures sont catégorisées en 8 grands axes:

  • Renforcer l’investissement (+10 mesures);
  • Soutenir les startups (5 mesures);
  • Lutter contre la pauvreté;
  • Moderniser l’administration fiscale et digitaliser les services (6 mesures);
  • Decashing;
  • Intégrer l’informel dans l’économie formelle;
  • Lutter contre l’évasion fiscale;
  • Moderniser l’administration et la digitalisation.

Les dépenses ont, quant à elles, connu une hausse considérable. Le ministre a évoqué dans ce cadre la constitution de 3 réserves stratégiques ― sans les préciser ― d’un coût total de 350 millions de dinars. Un budget supplémentaire sera également dédié au soutien des PME avec une valeur totale de 300 millions de dinars.

Tout compte fait, le ministre prévoit un déficit de 7% du PIB.

Malgré cette pression, le ministre a rassuré que le gouvernement ne va pas revoir à la baisse le budget dédié au développement, bien au contraire: “Nous cherchons à renforcer ce budget car nous croyons en l’importance du développement économique”, a-t-il précisé.

En ce qui concerne l’endettement, le ministre a souligné la volonté du gouvernement de ne pas se diriger vers les marchés internationaux. “La dette extérieure ne va pas dépasser les 62% du PIB”, a-t-il affirmé. Quant au niveau général de l’endettement, le ministre prévoit qu’il va passer à 80%, voire 85% du PIB.