La fermeture des frontières a lourdement impacté les exportations du secteur agricole. Une étude réalisée par l’ITES a mis sous les feux des projecteurs l’ampleur de la crise. Détails.
Les mesures mises en place par les différents gouvernements du monde dans le but de ralentir la propagation du virus ont eu un impact considérable sur les échanges commerciaux. Pour les producteurs Tunisiens, ceci s’est traduit par la perte de certains marchés traditionnels à l’exportation dont notamment l’Union Européenne, une augmentation du coût de transport aérien, et une diminution du trafic maritime, d’après l’étude de l’ITES.
En revanche, tous les produits n’ont pas été tous impactés de la même ampleur.
Ainsi, le rapport de l’ITES indique que les produits les plus impactés sont les produits de mer et les fruits et légumes. “Pour l’huile d’olive,” lit-on dans le document, “les légères perturbations constatées restent négligeables et gérables jusqu’à cette date”.
En Tunisie, les principaux produits agricoles et agroalimentaires exportés sont l’huile d’olive (40% de la valeur des exportations), les dattes (15%), les produits de la mer (13%), les céréales et dérivés (6%) et les conserves et boissons (3% et 4% respectivement).
Pour les produits de la mer, le volume de l’exportation représente 20% en quantité de la production nationale en 2018, soit 26983 tonnes et 43% en valeur, soit 527.399 dinars. Cela dénote d’après les auteurs de l’étude la grande dépendance de la filière par rapport au marché d’exportation et la vulnérabilité de 300 unités de transformation et d’exportation des produits de la mer, 1332 femmes collectrices des palourdes et de 17 entreprises Tunisiennes de la filière palourde.
L’activité des chalutiers à congélation à bord, des produits de la pêche côtière destinés à l’exportation et des unités d’exportation des produits de la mer a été aussi affectée. D’après le rapport, cette chute a engendré une importante du prix de la première vente qui a passé de 15 à 10 dinars par kg. La diminution de la demande par l’Italie et l’Espagne des produits de haute valeur commerciale a engendré de son côté une diminution de 90% en quantité et 40% en valeur des exportations pour cette filière.
Pour les produits aquacoles, essentiellement les loups et les daurades, la demande a été fortement réduite pour l’exportation, la restauration et les grandes surfaces. Quant aux produits agroalimentaires, les résultats de l’enquête réalisée auprès de quelques entreprises montrent que les exportations ont une tendance nette orientée à la baisse. Cette tendance a été expliquée par la baisse du rythme d’exportations (67,6% des répondants) et des prix à l’exportation (24,3% des répondants) et par la lenteur de délais à l’export (56,8% des répondants). Toutefois, une minorité des répondants (~5%) confirme que l’export ne sera pas impacté, voire susceptible de s’améliorer.
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