Pour tirer pleinement profit de ses atouts dans l’économie numérique, l’Afrique a besoin de renforcer son pool de talents dans le numérique. Certes, le continent regorge de jeunes talents dans tous les secteurs y compris dans le digital mais ceci pourrait ne pas être suffisant d’après une étude réalisée par Google et la Société financière internationale.
Le talent technologique en Afrique est à un sommet historique et continue de croître. D’après le rapport de Google et de la SFI, il y a près de 700 000 développeurs professionnels à travers l’Afrique, dont plus de 50% qui sont concentrés sur cinq marchés clés: l’Égypte, le Kenya, le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud.
Les développeurs africains utilisent à la fois les canaux d’éducation formels mais aussi “informels” pour acquérir des compétences et accéder à des emplois bien rémunérés. Les deux principaux parcours de formation des développeurs sont les programmes universitaires et les canaux d’auto-apprentissage. Pourtant, il existe un manque de compétences et les programmes d’études des programmes d’ingénierie sont souvent désuets et manquent de possibilités pour les étudiants d’appliquer les compétences acquises en classe.
La population de développeurs africains est jeune et en croissance, et la croissance de l’écosystème technologique, du vivier de talents et des pôles d’innovation va de pair avec la montée en puissance des développeurs locaux. Le développement de logiciels et l’informatique étendent leur influence et affectent la façon dont les industries sont gérées à travers le monde – en particulier en Afrique, où les effets du saut de mouton sont particulièrement prononcés.
Cependant, le nombre de développeurs africains est encore faible par rapport aux écosystèmes plus matures du monde entier. Selon Evans Data, l’Amérique latine comptait 2.162.461 développeurs en 2019, avec le Brésil (573.400), le Mexique (315.300) et l’Argentine (304600) en tête de la région en nombre total. Et rien que dans l’État de Californie, le nombre de développeurs de logiciels est de 628 414, selon les données de Daxx. Les développeurs africains sont très jeunes, et les développeurs juniors constituent une grande partie de la base de développeurs. Dans les pays africains avec des populations de développeurs plus petites et plus naissantes, 43% des développeurs n’ont qu’un à trois ans d’expérience, contre 22% aux États-Unis.