MISE À JOUR AU 20 NOVEMBRE 2020 ― Un responsable à la CNSS a assuré au Manager que le service en question n’a rien à avoir avec l’offre d’Ahmini. Vous pouvez consulter la réponse de la CNSS dans son intégralité dans cet article.
Voici l’article orginal:
Le 13 novembre dernier, la Caisse nationale de la sécurité sociale a annoncé le lancement d’un nouveau service qui permet aux travailleurs indépendants de payer leur cotisation à travers leur téléphone mobile.
La CNSS a été cependant fortement critiquée.
Au fait, l’idée de ce nouveau service a été fortement inspirée de celle du projet Ahmini, lancé en 2018 par Maher Khelifi. Ahmini permet en effet aux femmes actives dans le secteur agricole de payer leur cotisation de sécurité sociale directement sur le téléphone mobile.
S’agit-il d’une coïncidence ?
Pas selon Khelifi. Contacté par Le Manager, le jeune entrepreneur a indiqué que déjà en 2018, son entreprise était en négociation avec la CNSS et nombre d’autres organismes publics pour le lancement de son service. “La veille de la signature de l’accord, nous étions surpris de voir que l’accord stipule de baptiser le service ‘CNSS Light’, ce que nous avons catégoriquement refusé”, a-t-il raconté.
Face à ce refus, Khelifi a indiqué que les responsables à la CNSS ont fermé tous les canaux de discussion avec son entreprise. “Ceci nous a poussé à passer par la présidence du gouvernement ce qui a permis, en 2019, de signer un nouvel accord, cette fois-ci avec un opérateur télécom”, a indiqué Khelifi.
Au fait, la formule convenue avec les organismes concernés exige que Ahmini signe un contrat avec un opérateur télécom qui lui fournira un code de paiement électronique.
Malgré la signature du nouveau contrat, Khelifi a affirmé que la situation ne s’est pas améliorée pour son entreprise. “L’opérateur a refusé de nous fournir le code nécessaire et nous sommes depuis bloqués, incapable de payer les salaires depuis plus de 10 mois”, a déploré le jeune entrepreneur. Selon lui, il s’agit d’un complot pour suffoquer son entreprise et ce “malgré que la BNA, une banque de l’État, y soit un actionnaire”.
Que demande alors Maher Khelifi face à cette situation ? “Je suis heureux de voir le service public développer des services innovants mais qu’ils nous laissent travailler”, a-t-il indiqué lors d’une interview téléphonique avec Le Manager. “Pourquoi bloque-t-on notre entreprise alors que nous nous intéressons qu’à servir les femmes agricoles ?”, a-t-il indiqué.
Et d’ajouter: “Nous allons tenter toutes les mesures nécessaires pour protéger notre propriété intellectuelle et nous avons toutes les preuves nécessaires”.
Nous avons contacté la CNSS pour avoir leur version des faits. Nous allons mettre à jour l’article dès que nous recevons leurs réponses.
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