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Ecobank entre sur la scène de transfert d’argent

La banque panafricaine Ecobank vient de lancer un nouveau service numérique de transfert d’argent entre l’Europe et l’Afrique, baptisé Rapidtransfer international. C’est un business de taille lorsqu’on sait que les transferts des travailleurs africains à leurs familles sont devenus une pierre angulaire dans le développement économique et social de ces pays.

La Banque mondiale les estime à 85 milliards de dollars en 2019, ce qui représente une part significative dans le PIB du continent. Mais ces envois ont été fragilisés par la COVID-19 et la crise économique dans les pays d’accueil. La Banque mondiale estime que le recul des transferts pourrait atteindre 20% pour la Maghreb et 23% pour l’Afrique subsaharienne. L’impact sur les économies africaines diffère d’un pays à l’autre, mais pour les plus petites, c’est un choc pour les réserves de change.

Dans ce contexte particulier, Ecobank a lancé son service. Actuellement dominé par les américains Western Union et Moneygram, elle dispose d’une fenêtre de tir pour se faire une place dans un segment juteux. Elle peut proposer des frais beaucoup moins importants que ses deux concurrents. Elle a son propre réseau d’agences dans les différents pays et peut donc l’utiliser dans ces opérations sans avoir besoin de s’adosser à d’autres établissements qui vont exiger des commissions. Elle a également un accès aux devises locales alors que les deux autres viennent les chercher, y compris auprès d’Ecobank.

Reste maintenant de le voir en Tunisie, un pays où depuis 2011, plus de 20 milliards de dollars ont été transférés par la diaspora.