Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir nos meilleurs articles et du contenu exclusif directement dans votre boîte mail.

EXCLUSIF ― Un bateau en rade au port de Sousse depuis 3 semaines aurait coûté à l’État plus de 200 mille dollars

Le navire MT Bravo lors de son passage par Rotterdam en 2013. Source: Vesselfinder.

Mise à jour du 20 janvier 2021

D’après les données de Vesselfinder, le navire est encore en rade, bien que des responsables du ministère du Commerce nous ont assuré que le bateau devait accoster hier, 19 janvier 2021.

Article original

Les problèmes de l’infrastructure portuaire continuent de coûter cher à la Tunisie ― au vrai sens du terme.

En effet, Le Manager croit savoir qu’un bateau emportant de l’huile végétale pour le compte de l’Office national des huiles est en rade à Sousse depuis … 21 jours! D’après notre source, le navire, baptisé MT Bravo, est arrivé à Sousse le 30 décembre dernier. Les données publiées sur le site Vesselfinder confirment que ce navire a quitté Malte le 29 décembre 2020 avec une arrivée à Sousse prévue pour le 30 décembre à 13:00.

La position du navire en rade au port de Sousse comme le montre le site Vesselfinder.

Quant aux causes de ce retard, notre source a indiqué qu’il s’agit d’une lettre de crédit “pas encore ouverte” par l’Office “qui attend l’accord de la banque”. Il s’agit, à l’évidence, d’une banque étatique.

Les coûts de surestaries à ce jour, d’après notre source: plus de 200 mille dollars. « On continue à jeter de l’argent dans la mer!”, déplore-t-on.

“Ce n’est pas la première fois que ça arrive, c’est devenu une habitude chez l’ONH et ses banquiers”, a ajouté cette personne qui, pour des raisons triviales, préfère garder son anonymat.

D’après les données communiquées au Manager, le montant annuel total de ces “dépassements” serait de 8 à 10 millions de dinars.

Les données du navire MT Bravo montrant le départ du navire le 29 décembre de Malte.

Contactée par nos soins, une source au sein de l’ONH, qui a refusé de divulguer son nom, a affirmé que le bateau en question n’était en rade “que” pour deux semaines.

Quant au montant des surestaries, il est, d’après la même personne, bien en dessous de celui présenté par notre source. “Pour connaître la valeur exacte, il faut contacter le ministère du Commerce”, affirme-t-elle.

De son côté, un responsable au ministère du Commerce contacté dans le cadre de la rédaction de cet article nous a demandé de “voir avec l’Office [national des huiles]”. Il a par ailleurs confirmé au Manager que ce retard est dû à “un problème financier” mais que la situation du bateau a été régularisée et qu’il devrait accoster le quai aujourd’hui même.

Les personnes interrogées à l’ONH et au ministère du Commerce se renvoient la balle. Drôle de situation que le ministère de tutelle ne soit pas au courant de l’évolution d’une telle affaire.

Affaire à suivre…