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Annuler les frais pour les échéances reéchelonnées peut avoir des conséquences considérables, prévient Lotfi Debbabi, DG de la QNB

La banque centrale de Tunisie (BCT) avait décidé, en mars 2020, une liasse de mesures pour faire face à la pandémie du Covid-19 et atténuer ses retombées économiques et sociales.

Ainsi, la circulaire de la BCT n°6 du 25 mars 2020 a décrété le report du délai de remboursement des crédits accordés aux individus dont le revenu mensuel net est de moins de mille dinars durant la période du 1er mars 2020 jusqu’à fin septembre 2021. D’après les circulaires 7 et 8, ces nouveaux aménagements ne seront pas générateurs de frais supplémentaires, ni pénalités, comme l’a confirmé l’APTBEF dans une lettre adressée aux banques en avril 2020.

D’après l’observatoire Raqaba, les banques n’ont pas respecté ces mesures. L’observatoire a indiqué avoir reçu des plaintes d’individus et d’entreprises concernant les opérations de rééchelonnement des crédits, avec l’application d’intérêts additionnels, de pénalités de retard ou de frais sur les échéances reportées des crédits.

À ce sujet, Lotfi Debbabi, directeur général de la QNB, a indiqué que la banque n’a pas encore procédé à prélever d’intérêt intercalaire et que “nous nous sommes limité au report des échéances”. Ceci dit, le DG de la QNB a expliqué que le manque à gagner d’une telle mesure pour une banque peut atteindre les 200 millions de dinars. “Le management sera appelé à justifier l’abandon des ces sommes à l’actionnariat surtout durant cette période difficile”, a indiqué Debbabi. Et d’ajouter: “Cela dit, s’il y aurait un élan de solidarité global, la QNB ne pourra que jouer son rôle d’entreprise citoyenne”.