L’accélération massive du nombre des contaminations par la Covid-19 en Tunisie ces dernières semaines, a bouleversé les organisations : télétravail forcé, équipes dispersées, fatigue des collaborateurs, marché incertain…
Le rôle des managers n’a jamais été aussi stratégique pour assurer la performance des équipes et repenser leurs relations avec les collaborateurs.
Comment les leaders peuvent-ils continuer à construire une vision dans une telle atmosphère morose?
Nous nous sommes entretenus avec Inès Bouharb, Executive and Organizational coach et Executive director de Excellia Capital Humain pour nous présenter quelques astuces qui aideraient un manager à gagner en efficacité tout en optimisant son temps et son énergie.
Un manager coach
Cet environnement anxieux a bien impacté la sécurité des collaborateurs, le niveau de stress et la peur qui règnent dans chaque milieu de travail. Dans ce contexte, un manager doit allier management et coaching dans la perspective de développer les compétences de ses équipes.
Constat évident: l’engagement des collaborateurs se situe aujourd’hui à un niveau dramatiquement bas. Des conséquences désastreuses peuvent en découler.
Ainsi, le manager doit incarner le rôle d’un personnage qui responsabilise et accompagne ses collaborateurs au lieu de simplement leur donner des ordres. “Un bon manager-coach ne se contente pas d’attendre que les opportunités se présentent. Il les crées afin que chaque salarié puisse en profiter pour développer son autonomie et enrichir son panel de compétences”, précise Inès Benharb.
La ténacité et la résistance vont être transmises aux collaborateurs afin de leur donner du sens et même faire réveiller leur espoir.
Celui qui accompagne tout le monde
Chaque collaborateur vit la crise sanitaire différemment : maladie, stress, isolement, solitude… Le manager doit se soucier des situations individuelles des membres de son équipe et adapter ses méthodes de management en conséquence. Pour cela, il doit , habilement , savoir libérer la parole de chacun.
Le manager peut par exemple proposer différents cadres d’échanges non obligatoires : un entretien individuel spontané, un groupe de paroles, un café virtuel… Il doit créer les conditions favorables pour que chaque collaborateur se sente en confiance pour partager son expérience et ses inquiétudes.
Une bonne pratique consiste à faire circuler un sondage ou un questionnaire de satisfaction. Il peut aussi organiser un atelier dédié (virtuel ou en présentiel si les conditions sanitaires le permettent) afin de collecter le feedback de l’équipe et ainsi faire évoluer les méthodes dans la durée, même après la crise sanitaire.
Les polyvalences n’ont jamais été aussi appréciées
L’autre astuce est la polyvalence qui favorise le bien-être des salariés.
Elle valorise leurs compétences, brise la monotonie des tâches quotidiennes et donne du sens à l’action dans ce contexte sanitaire. “Être polyvalent, c’est aussi avoir une vision globale du produit, un atout pour être solidaire et évoluer plus vite au sein de l’entreprise”, a souligné le coach Inès Benharb.
Ainsi, les salariés se fixent de nouveaux objectifs, ils enrichissent leur savoir et trouvent une nouvelle source de motivation. Par ailleurs, former les collaborateurs sur différents postes vous donne l’opportunité de déceler de nouveaux talents et d’optimiser les compétences de vos employés.
Reste à savoir comment les dirigeants d’entreprise vont-ils plonger dans le monde d’après. Il faut y penser car “la croissance après la crise” reste l’élément le plus important.
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