Le gouvernement tunisien planifie de souscrire une dette supplémentaire de 20 millions de dinars au cours de l’année fiscale 2022 ― dont 8.5 MTND pour couvrir le déficit budgétaire.
Pis encore, 10 millions de dinars ― soit la moitié de cette nouvelle dette ― va servir à payer … de l’ancienne dette.
Tout compte fait, on s’attend à ce que le montant total de la dette publique de la Tunisie devrait augmenter fin 2022 à 114 milliards de dinars (contre 108 milliards de dinars en 2021). Ainsi, la dette publique est estimée à fin 2022 à 83% du PIB, contre 86% dans la loi de finances rectificative de 2021 et 79.5% en 2020.
La part de la dette externe dans l’encours de dette est estimée à 64%, soit environ 73 milliards de dinars. Ceci pose un risque important par rapport à l’évolution des cours de devise, notamment l’euro qui représente 55% de l’encours de la dette extérieure de la Tunisie.
D’après les estimations du ministère des finances, une dépréciation du dinar par rapport à l’euro de 1% coûtera à la Tunisie 138.2 millions de dinars. Le coût est estimé à 60 millions de dinars pour la dette en dollar.
La Tunisie est aussi sensible à l’évolution de l’économie japonaise dont la monnaie représente 9.35% de la dette extérieure de notre pays. Ainsi, toute dépréciation du dinar par rapport au yen se traduit par un coût supplémentaire pour la Tunisie évalué à 29.2 millions de dinars.
Grosso modo, il a été estimé qu’une hausse des taux de change vis-à-vis du dinar de 1% par rapport aux hypothèses de la loi de finances se traduit par une augmentation du volume de la dette publique d’environ 766 millions de dinars, soit 0.55% du PIB.







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