La BTS vient de publier ses états financiers pour 2021. L’exercice de la banque publique a été marqué par un bénéfice net de 7,054 MTND, en hausse de 36,2% en rythme annuel. La banque a réalisé un PNB de 56,589 MTND, provenant essentiellement de la marge d’intérêt qui représente 87,7% de son produit net. Les commissions ne dépassent pas 6,918 MTND et la banque dispose d’un petit portefeuille de titres qui lui a rapporté 0,003 MTND.
Cette structure particulière de revenus trouve son origine dans la raison d’être de l’établissement. La banque vise à ancrer la culture de l’auto-emploi et de la prise d’initiative, à créer des offres d’emploi notamment pour les classes sociales les plus démunies, à intégrer les petits projets dans le tissu économique et à consolider l’effort des associations pour le développement. Ces activités sont plutôt génératrices de dépenses et les services sont offerts à des coûts nettement inférieurs à la moyenne des autres banques commerciales.
La BTS a peu de ressources de dépôts (28,480 MTND) et fonctionne grâce à des ressources d’emprunts de 1 406 MTND, dont 609,493 MTND accordés par l’Etat et 849,540 MTND de ressources gérées pour le compte de ses pourvoyeurs.
Le coût du risque de la banque s’est élevé à 3,011 MTND fin 2021, une baisse significative par rapport à 2020 (6,556 MTND). L’encours de crédits accordé par la banque s’élève à 1 351 MTND fin 2021.
Nous pensons que la BTS, qui n’a pas de soucis de fonds propres, pourrait faire beaucoup mieux si elle pouvait accéder à davantage de ressources. Elle est très sollicitée par les nouveaux promoteurs de projets. Elle pourra envisager de s’orienter vers le marché financier pour lever des fonds et élargir la base des bénéficiaires de ses services. Le savoir-faire unique qu’elle a accumulé dans le secteur doit être mieux capitalisé.