L’engagement est le propre des entreprises nouvelle génération. Le business à impact fait de cette notion une base. Leila Ben Gacem, entrepreneure sociale, fondatrice de Blue Fish, Dar El Harka et Dar Ben Gacem, nous livre sa recette pour monter un projet entrepreneurial à impact.
Tout d’abord, il faut faire du respect de l’environnement, de l’impact sur la société et de l’humain sa priorité. Les revenus sont importants afin de couvrir ses dépenses et atteindre un équilibre financier, voire réaliser des profits qui vous assurent le développement de votre projet, mais, en tant que porteur de projet, cela ne doit jamais entraver votre quête de sens.
Aussi, à la création de votre startup, vous ― entrepreneur ― devez avoir une mission et un but à atteindre qui feront de vous un activiste au sein de votre société, avec une empreinte entrepreneuriale.
Ben Gacem affirme que les sociétés à impact peuvent embrasser tous les domaines, culturel, touristique, éducatif, sanitaire, avec des retours sur investissement communautaires.
Elue Femme entrepreneure de Tunisie en 2017, elle investit certes dans des projets, mais surtout s’investit dans la société civile. Elle ne cesse d’offrir son temps et son énergie, en tant que consultante, à des petites associations dans des régions sous-développées.
Un cercle vertueux d’investissements
Dar Ben Gacem, sa fameuse boutique-hôtel au cœur de la médina, son projet à la fois touristique et culturel, est une entreprise sociale dans le sens où les bénéfices de cette maison d’hôte sont entièrement dédiés à la restauration d’autres bâtiments de la médina. D’ailleurs, notre entrepreneure dit qu’avec les revenus de Dar Ben Gacem, ils ont pu reconstruire une autre maison qui porte aujourd’hui le même nom.
D’autre part, la propriétaire fait en sorte que le personnel vienne des quartiers environnants. Elle priorise son district et ne rate aucune occasion pour présenter les artisans locaux à tous ses visiteurs. Une entrepreneure qui n’a de cesse de stimuler l’activité économique autour d’elle. Elle insiste pour créer une économie partagée avec tout son entourage.
Dans le même sillage, les revenus de Blue Fish ont été investis dans un coworking space nommé Dar El Harka où tous les jeunes de la Médina y accèdent. Les frais d’opération de cet espace viennent des profits de Blue Fish.
Ben Gacem pointe du doigt un point bien particulier et montre qu’en Tunisie les retours sur investissement communautaires existent depuis longtemps. Anciennement, la société à impact a planté des racines. On avait toujours l’habitude de faire en sorte que nos sociétés, petites ou grandes, aient ce côté engagé. Par exemple, les investisseurs à cette époque-là construisaient des foyers pour les étudiants qui venaient étudier à la Zitouna et qui ne pouvaient pas payer le loyer.
Pour conclure, l’urgence sociale et écologique nous incite à faire de cette forme de business un exemple qui aligne entrepreneuriat et la recherche du sens pour créer un futur meilleur.
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