Hichem Mechichi a été officiellement confirmé par l’ARP comme 8ème Chef du gouvernement depuis 2011. Son gouvernement prend le pouvoir durant une période décisive de l’histoire de la Tunisie et devrait faire face à une crise économique et à une pandémie mondiale.
Pour les chefs d’entreprise, les attentes pour ce gouvernement sont naturellement élevées. Une étude publiée le 28 août dernier a permis de mettre les feux des projecteurs sur ces attentes. L’étude, réalisée entre le 16 et 25 août dernier, a sondé l’avis de 500 entreprises de différentes tailles et de plusieurs secteurs d’activité.
Sur le plan fiscal, les entrepreneurs sondés pensent que le gouvernement Mechichi doit réduire les impôts, baisser la TVA de 13% à 7%, supprimer des acomptes provisionnels de 2020, reporter les paiements des déclarations annuelles et rééchelonner les dettes fiscales sur 7 ans. Aussi, les chefs d’entreprise souhaitent que le gouvernement révise la disposition fiscale concernant l’augmentation d’impôt sur les dividendes encaissés de 10% à 15% et rapplique l’encouragement fiscal (dégrèvement physique et financier).
Sur le plan financier, les attentes des entreprises sondées par l’IACE concernent principalement la facilitation de l’accès aux crédits, notamment l’implémentation des mesures déjà prises concernant l’accord des crédits garantis par l’Etat. Le gouvernement doit également, toujours d’après l’étude, supporter une partie de la charge des intérêts sur les crédits et fournir un support financier aux entreprises sous forme de subventions accordées sur la base d’étude de dossiers bien élaborés.
En ce qui concerne le volet social, l’étude de l’IACE révèle que les entrepreneurs souhaitent que le gouvernement Mechichi active le modèle de Flexi-sécurité et met à jour le code de travail pour introduire les nouvelles formes de travail (partiel, télétravail, etc.) pour éclaircir la situation des employés suite à la crise. Aussi, sur la liste des attentes : encourager davantage les actions de responsabilité sociétale RSE.
La douane joue un rôle important dans l’économie nationale et il est donc naturel de voir que l’étude de l’IACE lui consacre toute une partie de son étude. Ainsi, on apprend que les chefs d’entreprise demandent d’accélérer la digitalisation de la douane. Sur la liste des attentes des entrepreneurs, tel que rapporté par l’IACE, on trouve aussi la détaxation des nouvelles technologies, la défiscalisation des intrants et la suppression des droits de douanes sur les technologies en rapport avec la digitalisation de l’administration. Les chefs d’entreprise souhaitent aussi que le gouvernement Mechichi procède à la réduction des frais de douane, des frais fiscaux et des taux douaniers pour les matières premières, et de limiter l’importation des produits finis.
Bien évidemment, la réforme de l’administration a été mentionnée dans l’étude de l’IACE. Sur ce point, on apprend que les chefs d’entreprise s’attendent à ce que le nouveau cabinet oeuvre pour améliorer la réactivité de l’administration, alléger les procédures, accélérer la digitalisation de l’administration et contrôler les services rendus par les administrations.
La révision du code du change et commerce extérieur, la suppression des autorisations administratives pour les activités dans les secteurs concurrentiels et l’annulation de la TVA sur l’importation du matériel en cas d’investissement figurent eux aussi sur la wishlist des chefs d’entreprise, d’après l’étude de l’IACE.
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