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L’Intelligence artificielle, la nouvelle e-conscience !

La semaine dernière, j’ai pris une série de photos et de selfies en compagnie de ma superbe famille à l’aide de mon smartphone. En les consultant sur Google photos, je me suis rendu compte qu’il a étiqueté tous les visages selon les états d’humeur de chacun à tous les endroits. Il m’a même donné un fameux avant et après en 2013 et 2020 des mêmes personnes !

Je me souviens, il y a 17 ans, que lorsque je prenais des photos, il fallait que je les transfère sur PC puis je devais les sauvegarder sur disque dur. Il fallait des heures pour organiser les photos à chaque fois et les sauvegarder ensuite sur CD.

Voilà qu’en 2020, Google a tout envoyé dans le cloud. Il reconnaît en moins de quelques minutes les visages avec leurs états d’esprit. J’étais stupéfait pendant quelques minutes. Si on demandera aux futuristes et aux Transhumanistes (lire article Le Manager de mai 2016) quelle serait la nouvelle vague durant les futures années à venir, ils vous répondront unanimement que ça sera l’intelligence artificielle sans aucun doute ! Pour être plus précis, l’intelligence artificielle (IA) est un domaine de l’informatique qui met l’accent sur la création de machines intelligentes qui fonctionnent et réagissent exactement comme les humains. En d’autres termes, les machines deviennent de plus en plus intelligentes et sensibles, comprennent les commandes verbales, distinguent les images, conduisent des voitures et jouent des jeux d’égal à égal.

Comment fonctionne l’Intelligence artificielle ?

Les experts dans ce domaine classent l’intelligence artificielle en 4 types. La classification la plus couramment utilisée est celle qui distingue : machine réactive « reactive machine », mémoire limitée « limited memory », théorie de l’esprit « theory of mind » et conscience de soi « self-awareness ». La première clarification « reactive machines » est la plus élémentaire des systèmes de l’IA. Elle est du type totalement réactif et n’a pas la capacité de constituer des anciens souvenirs ni d’utiliser les expériences passées pour éclairer les décisions actuelles. Ce type d’intelligence implique que l’ordinateur reçoit des signaux du monde externe et agit sur ce qu’il voit. Le fameux Deep Blue, le super ordinateur développé par IBM spécialisé dans le jeu d’échecs a battu le grand maître Garry Kasparov à la fin des années 1990 (la 6ème partie jouée à New York le 11 mai 1997), est l’incarnation parfaite de ce type d’intelligence artificielle des machines réactives.

Quant au deuxième type de l’IA, celui de la mémoire limitée, il utilise les expériences passées et les souvenirs enregistrés. Nous citons, par exemple, les informations enregistrées lors de la conduite des voitures autonomes comme les signalisations, les panneaux (physique ou virtuel) les feux de circulation, les courbes sur la route, le changement de voie, le changement de direction d’une autre voiture, le passage d’un piéton sur la voie (très fréquent en Afrique). Toutes ces informations doivent être enregistrées et surveillées durant le trajet en voiture ou même en train, ou bus autonome, comme celui lancé en Estonie, l’année dernière. Ce type de gestion d’information enregistré reste toujours transitoire, car il n’y a pas de bibliothèque d’expérience.

Autrement dit, il n’y pas de savoir ou enseignement à utiliser dans le futur. C’est pour ça que vient le troisième type de l’IA « Theory of mind » qui désigne en psychologie et en sciences cognitives l’aptitude cognitive permettant à un individu d’attribuer des états mentaux comme l’intention, le désir ou la croyance à soi-même ou à d’autres individus. Le principe étant celui de l’attribution des états affectifs d’autres personnes sur la base de leurs expressions émotionnelles, de leurs attitudes et leurs perceptions de la réalité. Ces systèmes d’IA sont désormais capables de comprendre nos pensées, nos sentiments et ajustent leur comportement en conséquence.

L’IA de la conscience « Self-Awareness »

Le quatrième type ou la dernière évolution de l’intelligence artificielle est de créer des systèmes qui peuvent développer un état de conscience car, nous les êtres humains, nous sommes conscients de nous-mêmes, ou à la limite, supposés conscients de nous-mêmes. Ces nouveaux systèmes d’intelligence artificielle sont capables de prédire les sentiments et les comportements des autres. Ils sont orientés conscience ou plus précisément conscience de soi « Self Awareness ». En effet, il y a une différence entre {je lis cet article} et {je sais que je lis cet article}. Dans le deuxième cas, c’est la conscience de soi qui permet d’avoir une perception claire de vos actes et de votre personnalité. La conscience de soi appliquée aux systèmes d’intelligence artificielle permet de comprendre les autres, la machine sera consciente d’elle-même et peut prendre des décisions spontanées.

À titre d’illustration, une voiture autonome est consciente de l’ambiance électrique dans un quartier dangereux et décide de changer de chemin ou bien la voiture observe une dispute entre deux personnes dans la rue et prédit que l’un d’eux va se jeter brusquement dans la rue, donc la voiture freine et évite de le heurter ! On verra alors une science qui peut créer et faire évoluer des machines permettant de percevoir tous les événements et de classer les objets dans leurs champs visuels et aussi dans ce qui n’est pas dans le champ de vision. En 2014, Amazon a testé l’expédition des produits avant qu’ils soient commandés en se basant sur des algorithmes de recommandation en étudiant ces données; Amazon est capable de deviner les prochains achats des clients et vous envoient un objet à la maison, avant même que vous n’y pensiez (c’est fou !).

Ce même Amazon veut bientôt donner un corps (humain ou autre, c’est un détail) à son assistant vocal Alexa pour lui permettre d’explorer le monde et d’accéder au champ du possible ! Désolé de vous interrompre, on m’appelle pour me dire que « Amazon Tunisia » frappe à la porte mais ne me trouve pas pour me livrer une commande. Bizarre ! Comment ils ont su que je n’étais pas à la maison ! Ah Ok, c’est l’Intelligence artificielle de la conscience : I AM NOT THAT !