
Lors de son passage à la radio, dimanche 4 décembre dernier, Farhat Rajhi, ancien ministre de l’Intérieur, a déclaré que “les liasses d’argent et les bijoux trouvés dans le coffre-fort de la résidence de Ben Ali à Sidi Dhrif était une pièce de théâtre montée de toutes pièces”.
Il a passé en revue les circonstances de la découverte des tonnes de billets d’argent au Palais de Carthage, précisant que d’un point de vue juridique, la somme d’argent saisie doit être déposée à la Trésorerie Générale et non pas à la Banque Centrale de Tunisie, indiquant la non-ouverture d’une enquête à cet effet.
Il a expliqué que des camions ont transporté les billets au Palais présidentiel, précisant que la mission de ladite commission était principalement la diabolisation du système déchu.
“Je demande à la Banque Centrale de nous éclairer sur le devenir de l’argent confisqué”, a-t-il ajouté.
Et c’est exactement ce que vient de faire la BCT. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, 8 décembre 2020, la Banque centrale a indiqué que les billets en question ont été reçus le 19 février 2011 de la part de la Commission nationale d’investigation sur les faits de corruption et de malversation et conservés dans des coffres spéciaux.
“Ce processus a été mené à la demande du comité susmentionné qui a été créé conformément au décret n°7 de 2011 du 18 février 2011”, assure la BCT dans son communiqué.
La Banque centrale a également précisé que la valeur des sommes susmentionnées a été créditée au compte courant du Trésor tout en gardant les billets en question à la disposition de l’autorité judiciaire à des fins de preuve.
Dans cette affaire, le jugement numéro 23004 a été rendu le 20 juin 2011, qui a décidé de liquider les sommes d’argent susmentionnées pour le compte du fonds de l’État.
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