“L’impact budgétaire de la pandémie se répercutera sur 2021, ce qui suggère des pressions continues sur les dépenses”.
C’est ce qu’ont conclu les auteurs du rapport trimestriel de la Banque mondiale sur l’économie tunisienne.
Le budget 2021 réduit les dépenses à 33% du PIB, principalement en réduisant les dépenses de réponse à la pandémie et en limitant la croissance de la masse salariale. Mais ces plans sous-estiment peut-être les pressions sur les dépenses.
Le taux croissant de nouvelles infections et le nouvel ensemble de restrictions signifient que les finances publiques resteront sous pression pour financer les services de santé, soutenir les personnes vulnérables et consolider l’économie contre la pandémie. Les risques budgétaires se matérialisent également et peuvent compromettre les efforts de redressement s’ils ne sont pas gérés de manière proactive.
La demande de recrutement dans le secteur public est également très élevée dans le contexte économique actuel et les entreprises publiques continuent d’être des sources de risque budgétaire, ce qui souligne l’importance des progrès dans le contrôle des rémunérations du secteur public et la gestion des entreprises publiques sous-performantes. Le financement sera également un défi en cette période de besoins accrus.
La loi de finances 2021 déplace fortement le financement budgétaire vers les emprunts extérieurs pour combler le déficit et reconduire les euro-obligations arrivant à échéance. Environ 70% des besoins de financement en 2021 devraient être satisfaits par des sources externes, notamment par l’accès aux marchés financiers internationaux. Il s’agit d’un plan ambitieux étant donné la détérioration du cadre budgétaire, une dégradation de la note à la mi-2020 et en l’absence de programme du FMI. Dans l’ensemble, les perspectives budgétaires soulignent l’importance de restaurer la crédibilité du cadre macroéconomique pour jeter les bases d’une reprise plus durable de la croissance.
Cela nécessite de mettre l’accent sur le financement de la reprise de manière plus durable à l’avenir, pour gérer les niveaux d’endettement. Elle nécessite également des progrès constants dans la restructuration des finances publiques afin de libérer des ressources pour financer la reprise et pour les investissements publics.
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