
“L’inflation devrait connaître un apaisement pour s’établir au voisinage de +4,8% au cours du 1er trimestre de 2021”.
C’est ce qu’a indiqué la Direction Générale de la Politique Monétaire dans une note sur les évolutions économiques et monétaires publiée aujourd’hui.
Cette baisse est le résultat de l’effet de base favorable provenant essentiellement, des ajustements baissiers consécutifs au niveau des prix à la pompe, à partir du mois d’avril 2020.
L’estompement de l’effet de la hausse des prix du tabac effectuée en mars 2020, et l’absence d’un choc exceptionnel au niveau des prix des produits alimentaires frais, comme il s’est produit à la veille du confinement total décrété en mars 2020, contribuent également à cette éventuelle baisse de l’inflation d’après les experts de la Banque centrale.
Une hausse de l’inflation prévue en 2022
Les dernières prévisions de la Banque laissent entrevoir une relative atténuation du rythme de progression des prix à la consommation en perspectives. Sur une base annuelle, le taux d’inflation devrait revenir de 5,6% en 2020 à 4,9% en 2021 avant de passer à 5,1% en 2022.
L’inflation sous-jacente, mesurée par l’indice des prix hors produits frais et administrés, devrait évoluer au voisinage de 5,2% et 5,5% en 2021 et 2022 respectivement, après 5,6% en 2020.
Par principale composante, l’inflation des produits administrés devrait s’atténuer à 3,8% en 2021 avant de passer à 4% en 2022, et ce, après avoir atteint un niveau historiquement élevé en 2020 (5,7% en moyenne annuelle et un pic de 7,1% au mois de mai).
Faut-il préciser que cette envolée des prix administrés en 2020 a résulté des augmentations importantes des prix de plusieurs produits prépondérants (lait, farine, produits pharmaceutiques, tabac) et services (transport commun privé, transport aérien, services médicaux, assurance et visite technique pour voiture). La baisse à plusieurs reprises des prix à la pompe en 2020 n’a contribué que faiblement à l’atténuation de l’inflation des produits administrés (de -0,26 p.p.).
Au-delà, un effet de base baissier important devrait contribuer à l’atténuation de l’inflation des produits administrés notamment en 2021. Toutefois, l’orientation de l’État vers la réduction progressive des dépenses de subvention, et l’absence d’espace budgétaire suffisant permettant de résorber les charges additionnelles, dans un contexte de hausse des prix internationaux des produits de base et des coûts, devraient occasionner des ajustements des prix des produits administrés (alimentation, médicaments, énergie, etc.) dans la période à venir.
Quant à l’inflation des produits alimentaires frais, la révision à la baisse de perspectives de l’offre locale de plusieurs produits, notamment de la production maraîchère, et la hausse des coûts des intrants et de la main d’œuvre (hausse du SMAG de 6,5% au début de 2021) devraient atténuer la décélération graduelle de cette composante de prix, observée en 2020. Les prévisions tablent sur un taux d’inflation moyen des produits frais de 5,3% en 2021 et 5,4% en 2022, après 5,9% en 2020.
Vous avez des questions ?
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux ou contactez-nous et nous vous répondrons dès que possible.