Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir nos meilleurs articles et du contenu exclusif directement dans votre boîte mail.

Indice des libertés économiques: une légère amélioration de la note de la Tunisie

The Heritage Foundation a publié cette semaine son rapport annuel sur les libertés économiques. Dans l’édition 2021 de l’indice, la Tunisie a été classée 119ème avec une note de 56.6 ― soit en amélioration de 0.8 point par rapport à l’an dernier. La Tunisie garde ainsi sa 10ème place dans la région MENA, devancée par le Maroc. Le royaume chérifien a en effet été classé 81ème avec une note de 63.3. 

L’indice de liberté économique est un indicateur fondé sur un ensemble de dix critères économiques, créé par la Fondation Heritage et le Wall Street Journal. Son objectif affiché est de mesurer la liberté économique dans les différents pays du Monde.

La Tunisie est ainsi classée en tant qu’une économie essentiellement non libre, contrairement au Maroc qui appartient, lui, aux économies modérément libres. 

D’après les auteurs du rapport, le chemin le plus rapide vers une plus grande liberté économique exigerait du gouvernement qu’il remédie aux lacunes en matière de fiscalité, de liberté financière, d’efficacité judiciaire et d’intégrité gouvernementale.

Les droits de propriété garantis sont respectés, mais la protection des droits de propriété est vulnérable à la corruption. La clarté des titres est “limitée” d’après le rapport et l’absence de titres pour de grandes portions de terres agricoles est à l’origine de nombreuses problématiques. 

Le pouvoir judiciaire est généralement indépendant, notent les auteurs du rapport, mais la réforme judiciaire est au point mort. La corruption est endémique à tous les niveaux de gouvernement. “Les hauts fonctionnaires agissent en toute impunité”, lit-on dans le document. Quant aux efforts de lutte contre la corruption, ils ont été mis en œuvre “faiblement, voire pas du tout”.

Les auteurs du rapport ont également noté que les avantages du commerce restent compromis par plusieurs lacunes institutionnelles. Et malgré l’adoption de codes d’investissement révisés offrant plus de flexibilité aux investisseurs étrangers, le régime d’investissement global manque d’efficacité et de clarté. Le secteur financier, dominé par la banque, reste, selon le rapport, fragmenté.