Un “burn out”, une sensation d’isolement, une perte des repères habituels, des doutes grandissants sur ses propres capacités, une perte de mémoire… plusieurs symptômes qui découlent d’une motivation en berne des salariés. En parler à son boss est toujours évité, soit par peur de paraître trop critique et jamais satisfait, soit pour ne pas se retrouver au placard.
Or, les équipes qui fonctionnent le mieux sont celles avec le plus de transparence et de bonne communication. Contactée par Le Manager, Inès Bouharb, Executive and Organizational coach et Executive director de Excellia Capital Humain, vous donne des étapes pratiques pour amener le sujet sur la table. Voici les clés d’une bonne préparation de votre entretien de “confession”.
Chercher la source de démotivation, faire une analyse
La coach Bouharb indique que les premières questions demandées par votre manager porteraient probablement sur les causes et/ou les raisons de cette démotivation. C’est pour cela que la personne fait une auto-analyse avant d’aborder le sujet avec son supérieur. “Préparez bien votre discours!”, recommande-t-elle. Avant de vous lancer, faites la part des choses entre le ressenti et le factuel, entre le subjectif et l’objectif.
C’est-à-dire, comme expliqué par elle, on doit s’assurer que ce manque de motivation vient du milieu du travail et non pas de l’atmosphère générale ou de la vie personnelle. Ici, dans cette phase de préparation, coach Inès explique que l’objectif de cet exercice est d’être en mesure de présenter uniquement des faits à notre manager, afin qu’il apprécie la situation de lui-même.
Certes, une confession nécessite de déposer vos doléances sur le bureau de votre boss, mais là, Bouharb vous conseille d’être d’abord pragmatique et formel. Par la suite, on pourra lui expliquer les émotions, mais seulement dans un second temps, après lui avoir fait un exposé objectif de l’état des choses.
“Pour qu’il vous aide, il faut l’aider”
Pendant tout l’entretien, soyez dans une posture ouverte, à l’écoute, recommande l’experte. “Gardez à l’esprit que le langage corporel non verbal est souvent le premier indicateur de nos pensées, donc décroisez les bras et évitez la posture défensive penchée vers l’avant”.
Avec une auto-évaluation honnête et une bonne écoute, vous montrez votre bonne foi et votre honnêteté vis-à-vis de votre boss, ce qui ne pourra être qu’apprécié de sa part. “C’est un discours ouvert”, souligne Inès Bouharb.
Cet entretien est le point de départ de la gestion du “burn out” au travail à proprement parler. À partir de là, le manager pourra proposer solutions, compromis et accords.
N’oubliez pas l’intelligence du contexte !
S’exprimer, oui ! Réfléchir à la bonne façon de le faire est important aussi ! Coach Inès vous conseille de bien choisir le timing car la communication est, elle aussi, un processus à maîtriser.
Selon Inès Bouharb, elle est l’art de toutes les avancées ou la cause de bien des maux en entreprise. S’il est possible de tout dire, la forme, le moment, l’attitude et l’intention sont les ingrédients qui font que votre entretien soit acceptable, constructif, ou pas.
“Une fois que je sais ce que je veux dire, comment le dire a tout autant d’importance”, souligne Bouharb.
Prenez quelques instants pour vous imaginer passer un entretien des plus satisfaisants, et sortir du bureau de votre boss apaisé et satisfait !
Préparez vos solutions avant tout
Autre chose primordiale que la coach vous propose de préparer avant votre entretien “de confession” avec votre boss. En apportant des demandes claires et précises et des points d’insatisfaction à votre manager. Vous attendez ainsi des solutions aussi claires de sa part. Coach Inès vous conseille d’arriver en ayant déjà identifié ce qui pourrait sauver votre situation.
Ici, vous allez montrer que vous êtes acteur de votre carrière professionnelle car c’est ce qui va vous placer dans une posture de proactivité. En proposant des options de résolution, vous allez contribuer à la bonne démarche de cet entretien.
Au final, et pour résumer, il est légitime d’exprimer votre insatisfaction. Mais faites-le de manière ouverte, formelle et constructive.
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