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161 milliards de dollars, le bénéfice record d’Aramco

Dans le monde des entreprises, il y a des bénéfices et il y a le bénéfice d’Aramco. Le géant saoudien a annoncé hier, dimanche 12 mars, un résultat net record dans l’industrie pétrolière et gazière de 161,1 milliards de dollars pour 2022. Il s’agit d’une hausse de 46,5% par rapport à 2021. La trésorerie disponible a, également, atteint un sommet: 148,5 milliards de dollars. Le dividende du quatrième trimestre 2022 est de 19,5 milliards de dollars. Il sera versé avant la fin du mois de mars 2023. 

Ce résultat est enregistré grâce à la montée en flèche des prix du pétrole et du gaz tout au long de l’année dernière, ainsi qu’à l’augmentation des volumes de vente et à l’amélioration des marges pour les produits raffinés. La production quotidienne moyenne d’hydrocarbures en 2022 était de 13,6 millions de barils d’équivalent pétrole.

Le cadre était exceptionnel et il serait difficile de réitérer cette performance en 2023. Les dirigeants d’Aramco se sont montrés prudents. L’ouverture de la Chine, l’augmentation de la demande des carburants pour avions et la capacité de réserve très limitée sont des facteurs positifs pour la compagnie à court et moyen terme. L’accord entre l’Arabie saoudite et l’Iran, sous l’égide de la Chine, devrait entraîner une diminution des tensions géopolitiques, le renforcement de la stabilité régionale et donc un équilibre des prix.

Lors de la conférence de l’annonce des résultats, le management de la compagnie a rappelé qu’il y a un sous-investissement persistant dans le secteur des hydrocarbures, ce qui pose des risques réels. Cela contribue à la hausse des prix de l’énergie. Pour éviter les pénuries de carburant à court terme, il faudra financer, à la fois, l’approvisionnement en combustibles fossiles et la transition verte. Les investissements envisagés par Aramco atteindraient 45 à 55 milliards de dollars dans les années à venir. Ces montants ne sont pas seulement orientés vers la production de pétrole, de gaz et de produits chimiques, mais aussi vers les nouvelles technologies à faible teneur en carbone. Même après le pétrole, Aramco compte bien rester le leader mondial de l’énergie.