Les pays en développement auraient besoin de plus de 1 000 milliards de dollars par an pour réaliser des progrès significatifs en matière de transition climatique, selon une ancienne experte de la Banque mondiale. La taille de ces financements est tellement importante pour ces économies qui se sont trouvées incapables de réduire leurs émissions de carbone et de passer à des énergies propres.
Cette situation a provoqué des tensions entre les pays en développement et ceux développés, qui réclament davantage de progrès dans les questions liées au climat. Un débat qui s’accentue entre un bloc riche qui parle «climat» et un bloc à revenu faible et moyen qui évoque plutôt «développement et climat».
La réunion tenue en juillet dernier en Inde, qui a réuni les responsables de la question climatique dans les pays du G20, n’a abouti à aucun accord ou mesure concrète. La Chine a été accusée d’être à l’origine de ce blocage, et Pékin a totalement rejeté ces informations. En même temps, elle a critiqué certains pays (qu’elle n’a pas nommés) qui ont introduit des questions géopolitiques pour faire obstruction à un accord.
La balle est renvoyée au sommet des dirigeants prévu en septembre à New Delhi et au COP28 aux Émirats arabes unis en décembre. Pourtant, il y avait urgence. L’Europe et l’Afrique du Nord ont enregistré des températures record cet été, alors que l’Asie est ravagée par des inondations.
Parmi les rares points consensuels, il y en a une concernant la structure des financements aux pays en développement. Une partie de ces efforts devra provenir de leurs ressources propres, une autre des banques multilatérales de développement et d’autres sources, qui réduiront les coûts et les risques afin de permettre au secteur privé de s’impliquer.
Mais ce que les pays développés oublient, c’est qu’il n’y a pas seulement des investissements verts à financer. Le retrait rapide des énergies polluantes a un coût et il y a des entreprises privées à indemniser. C’est à la fois un problème juridique et financier. Tout cela ne fera qu’augmenter l’endettement d’économies fragiles déjà surendettées. Débloquer cette situation sera difficile lors des deux prochains sommets de 2023.
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