Fin mai 2023, le solde de la balance des paiements était de -1 257,3 MTND. Un mois plus tard, il n’est que de -3,9 MTND, ce qui signifie un atterrissage en douceur à la fin du premier semestre.
Jusqu’à fin juin 2023, les flux entrant libellés en monnaies étrangères ont totalisé 49 957,4 MTND en six mois, en baisse de 1,1% en glissement annuel. Les exportations ont rapporté l’équivalent de 31 271,0 MTND, représentant la principale ressource de devises. Les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger et les revenus du tourisme se sont établis, respectivement, à 4 382,0 et 2 221,3 MTND. Les investissements directs étrangers ont atteint 1 082,7 MTND, sans compter les 134,4 MTND dans les portefeuilles. A noter également que les royalties du gazoduc algérien ont totalisé 1 174,9 MTND.
Les ressources d’emprunts continuent à manquer. La Tunisie n’a encaissé que 4 402,6 MTND tout au long du premier semestre, soit 54,69% de moins par rapport à la même période en 2022. L’absence d’un accord avec le FMI ou d’un financement extérieur fiable pour les prochains mois handicape le processus de mobilisation d’appui budgétaire.
Au niveau des dépenses, elles ont légèrement reculé de 0,5% depuis le début de l’année à 49 961,3 MTND. Les importations ont coûté 38 828,2 MTND. La Tunisie a remboursé des dettes (principal) de 1 812,9 MTND, les entreprises ont payé 1 158,6 MTND au même titre. Les intérêts de la dette à moyen et long terme ont totalisé 1 015,1 MTND.
Globalement, la situation s’est redressée, se rapprochant de l’équilibre. Toutefois, cela ne signifie pas que nous sommes sortis de l’auberge. La marge de manœuvre reste toujours réduite et cela signifie une gestion plus que prudente des avoirs en devises disponibles pour éviter les dérapages.
Depuis, le stock des monnaies étrangères s’est nettement amélioré, à 26 180 MTND (à la date du 25/08/2023). Les revenus du travail ont atteint 4 933,7 MTND et les recettes touristiques 4 753,3 MTND. Théoriquement, et hors choc macroéconomique majeur, la fin de l’année est sécurisée. Le souci n’est pas seulement le refinancement de la dette étrangère, mais la capacité de tenir un rythme naturel des exportations qui permet aux industriels de fonctionner normalement. Sinon, les équilibres macroéconomiques tiendront bon, mais sans avoir une incidence sur l’économie réelle
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