Comme chaque année, le montant des bourses universitaires est fixé par la loi de finances. C’est une donnée importante pour des étudiants qui prennent tôt leurs responsabilités pour réussir leurs études et combattre une vie chère. La bourse, bien qu’elle soit modeste en valeur absolue, représente une bouffée d’oxygène pour ceux qui ont la chance de la percevoir.
En 2024, la somme consacrée aux étudiants poursuivant leurs études en Tunisie, au titre de bourses et prêts universitaires, s’élève à 156,7 Mtnd, soit exactement le même montant alloué à ce titre l’année dernière. 41% de la population estudiantine inscrite dans les universités tunisiennes, soit 104 646 étudiants, vont bénéficier de l’un de ces deux mécanismes de financement des études, contre 45% en 2023. Une somme de 1,1 Mtnd sera allouée aux enfants des Tunisiens résidents à l’étranger et qui poursuivent leurs études en Tunisie ainsi qu’à ceux issus de familles nécessiteuses.
Quant aux étudiants tunisiens poursuivant leurs études à l’étranger, 2 813 d’entre eux auront droit à des bourses pour un total de 43,9 Mtnd, y compris les frais d’inscription, d’assurances, de fournitures scolaires et de billets d’avion.
A tout cela, s’ajoute une enveloppe de 18 Mtnd à titre de prime d’intégration au profit de 36 000 étudiants issus de familles à revenu faible ou moyen, soit 500 Tnd par nouvel étudiant.
Tout calcul fait, il s’avère que chaque étudiant bénéfice de 5 Tnd par jour, insuffisant pour s’offrir un sandwich basique. Nous pensons qu’il faut réviser le montant de la bourse universitaire pour assurer de bonnes conditions d’études à nos jeunes. Une vraie redéfinition des critères d’attribution et une révision de la longue liste de ceux qui en bénéficient alors qu’ils sont issus de familles capables de financer les études de leurs enfants permettront d’augmenter mécaniquement le montant de la bourse sans toucher à l’enveloppe globale. C’est un mécanisme pour promouvoir l’égalité des chances, ne lui faisons pas perdre son sens.