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Présidence italienne du G7, une opportunité pour la Tunisie

Le soutien au développement de l’Afrique et la lutte contre les dangers posés par l’intelligence artificielle (IA) seront deux thèmes clés pour l’Italie au cours de sa présidence tournante du G7, a déclaré hier la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Elle a également confirmé que Rome maintiendra son soutien à l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie et a averti qu’une nouvelle escalade du conflit au Moyen-Orient pourrait avoir des conséquences inimaginables.

L’Italie accueillera de nombreuses réunions ministérielles tout au long de l’année, dont un sommet des chefs d’État et de gouvernement en juin. Toutefois, Meloni a émis le souhait d’organiser, avant le mois de juin, une session spéciale consacrée à l’IA et son impact sur le marché du travail.

Parmi les autres questions susceptibles de dominer la présidence italienne figurent la guerre en Ukraine et le conflit à Gaza, estimant qu’une stratégie basée sur la destruction du Hamas avant de discuter est une erreur. Il faut œuvrer pour trouver une solution structurelle à la question palestinienne et l’Union européenne a un rôle important à jouer dans les initiatives diplomatiques.

Quant au continent africain, le soutien à son développement sera un thème central du G7. La responsable a estimé qu’il était essentiel de stimuler les économies locales et le niveau de vie afin de dissuader les candidats à l’immigration de se rendre en Europe. Selon ses termes, «ce qu’il faut faire en Afrique, ce n’est pas de la charité. Ce qu’il faut faire, c’est construire une coopération et des relations stratégiques sérieuses en tant qu’égaux et non en tant que prédateurs». «Ce qu’il faut faire en Afrique, c’est défendre le droit de ne pas avoir à émigrer […] et cela se fait avec des investissements et une stratégie», a-t-elle ajouté.

Pour la Tunisie, qui a vu ses relations avec Rome évoluer nettement ces derniers mois, nous pensons qu’il s’agit d’une belle opportunité pour défendre sa position envers la question migratoire. Nous pouvons aussi compter sur le soutien de l’Italie en matière de financements extérieurs, surtout que cette année l’étau s’est vraiment resserré. Il y a une carte diplomatique à jouer, ne la ratons pas.